lundi 29 avril 2024

Numérique

 3ème édition de la compétition sur la transformation numérique: Africa Digital pour une souveraineté numérique accélérée au Mali !

Le Centre International de Conférence de Bamako ( CICB) a servi de cadre, samedi 27 avril 2024 à la conférence de presse organisée en prélude des travaux de la compétition proprement dite de la 3ème édition de la transformation numérique placé sous le thème : " la souveraineté numérique". La conférence de presse a regroupé le directeur national de l'économie numérique, Abdel Kader KY, l'ancien ministre de la communication et non moins ancien secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications ( UIT), Hamadoun Ibrahim Touré, le représentant du bureau de l'UNESCO, Bazoumana Traoré, le Directeur de Africa Digital et non moins chargé à la communication du salon international du développement accéléré du numérique ( SIDAN), Diakaridia Ongoiba et plusieurs professionnels de médias.

Le choix de cette thématique de la 3ème édition de la transformation numérique organisé par Africa Digital se justifie sous la houlette de la célébration de la 1ère édition de la journée de la souveraineté retrouvée, le 14 janvier 2022, journée qui vise selon les plus hautes autorités du pays a renforcer le sentiment patriotique et a magnifier la souveraineté retrouvée du Mali, qui repose désormais sur les 3 principes définis par le président de la transition, chef de l'État, colonel Assimi Goita conformément à la vision du peuple Malien à savoir : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali et la défense des intérêts vitaux des populations maliennes dans toutes les décisions prises, a rappelé le directeur de Africa Digital, M. Ongoiba Diakaridia.

L'évènement placé sous le haut parrainage du ministre de la communication, de l'économie numérique et de la modernisation de l'administration, Alhamdou AG Ilyène avec l'appui technique du ministère en charge de l'éducation nationale et Celui de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique est une initiative salvatrice de Africa Digital pour mettre en compétition les lycées ( la sécurité des données), les universités (l'intelligence artificielle) et les startups ( la robotique) afin de détecter, d'identifier les talents et l'esprit d'innovation de la jeunesse malienne.

Cette édition est un élément catalyseur qui vient en complément des initiatives et des actions qui sont au niveau du gouvernement et du secteur informel, a-t-il affirmé.

À préciser qu'à l'instar des éditions précédentes les participants devront présenter des projets individuels ou en groupe de personnes. Elle ( Compétition) se déroulera en deux phases: la présentation PowerPoint du par les participants, le 05 Mai date de la présélection et une démonstration de projet par les participants, le 12 Mai pour la sélection finale. Les lauréats de la dernière édition étaient: lycées Beidy Konandji et l'université ITMA.


                              Issa Dramane Morba 

Sport

 Olympisme : Le président du CNOSM interpellé pour absence de résultats par le collectif pour la refondation du mouvement olympique et sportif du Mali!


L'hôtel Maëva Palace de Bamako a servi de cadre, mercredi 24 avril 2024 a un point de presse organisé par le collectif pour la refondation du mouvement olympique et sportif du Mali. Le point de presse principalement animé par Sidi Diallo a enregistré la présence de son homonyme et non moins membre dudit collectif, Sidi Bagayoko, président de la fédération nationale du cyclisme et plusieurs professionnels de médias.

L'objectif du point de presse était pour les organisateurs d'informer l'opinion publique nationale et internationale d'une léthargie sans précédent au sein du comité national olympique et sportif du Mali ( CNOSM) dirigé depuis 24 ans par la même personne et pour manque de résultats (sans pouvoir apporter même une médaille olympique audit comité durant 24 ans de règne).

Dans son explication, Sidi Diallo a qualifié les 24 ans de règne du président actuel du comité national olympique et sportif du Mali ( CNOSM) d'une Gestion cahotique entachée d'irrégularités. Il dira que c'est le découragement et la démotivation à tous les niveaux (athlètes, présidents de fédérations, supporteurs). C'est une véritable honte pour les athlètes Maliens. Nos jeunes vont en compétition dans les conditions extrêmement difficiles. Comme si le président du comité national olympique et sportif du Mali dirige un état dans un état, s'accroche à la gestion solitaire de cette importante faîtière du sport.

<<Trop c'est trop, On ne peut plus se taire éternellement au point d'être complice de cette situation raison pour laquelle nous avons jugé nécessaire de mettre en place ce collectif>>. Il a également fait état des quids de subvention allouée par l'État au comité national olympique et sportif du Mali qui varie selon lui entre 230 à 250 millions F CFA/an, de celle apportée par la solidarité olympique, du musée olympique, les attributions de bourses, du sponsoring Sotelma Malitel, entre autres dont les clés de répartition font polémique. Il a demandé une bonne gestion dans la transparence tout en rajeunissant ledit comité par un leader naturel qui va se pointer et en dénonçant les pratiques de deux poids deux mesures à travers les articles, 24, 25 et 28 du CNOSM. Pour plus de résultats, il a exhorté les responsables du domaine de susciter l'esprit de compétition et la rage de vaincre chez les athlètes tout en demandant l'investissement de l'argent qui vient pour l'olympisme malien à bon échéant afin que ces pratiques qu'il qualifie digne d'une autre époque soit effacer au niveau du comité national olympique et sportif du Mali (CNOSM). Au regard de tout ce qui précède, les membres du collectif ont prêté des cartons rouges au président du comité national olympique et sportif du Mali pour un échec patent. Il a clos son propos en disant ceci: <<un bateau qui veut aller loin doit avoir un bon capitaine a bord>>.

   

               Issa D. Morba

samedi 27 avril 2024

Politique

 DIM/phase Régionale : Bamako demande d'élever les 5 colonels au rang de généraux!

Après la phase Communale tenue les 13, 14 et 15 avril 2024 dans toutes les communes du Mali, les phases régionales, ambassades, consulats et District de Bamako se sont déroulées aux mêmes dates, les 20,21 et 22 avril 2024. La phase District de Bamako tenue au palais de la culture Amadou Hampaté Bah de Bamako a pris fin ce lundi 22 avril 2024. La cérémonie de clôture a regroupé le président du comité de pilotage du dialogue inter-maliens, l'ancien premier ministre, Ousmane Issoufi Maiga de son vice-président, Pr Jean Bosco Konaté, du gouverneur du district de Bamako, Amadou Coulibaly, de la représentante du comité de pilotage dudit Dialogue à la phase District, honorable Djikiné Hatouma Gakou, du Maire de la commune 5, Amadou Ouattara, du président de ladite commission et non moins chef de quartier de Quizambougou, Mamadou Bouya Simpara communément appelé Boua Simpara. 

Durant trois jours, les participants se sont penchés sur les 5 thématiques en lien avec la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale (1), les questions politiques et institutionnelles (2), économie et développement durable (3), aspects sécuritaires et défense du territoire (4) et la géopolitique et environnement international (5).

Le gouverneur Coulibaly de de féliciter et remercier toutes les personnes qui ont participé à ce dialogue pour leur mplication personnelle et précieuse contribution, la sérénité, l'esprit de concorde et de respect mutuel qui ont prévalu tout au long de ces journées spéciales des échanges denses et passionnés parfois, preuve évidente selon lui de l'engagement et du patriotisme inébranlable de tous les participants. << Les discussions tenues en séance plénière comme dans les 5 groupes de travail ont permis aux uns et aux autres de s'exprimer librement et de formuler des propositions et recommandations pertinentes relatives aux préoccupations du temps>>. Toutefois, les propositions qui ont été formulées pendant ces 3 jours de travaux ne peuvent véritablement être mise en œuvre que dans un environnement de paix, de sécurité et de cohésion sociale. Le retour de la paix et de la cohésion sociale étant le préalable du développement durable auquel aspire l'ensemble des populations maliennes. Au gouverneur Coulibaly d'inviter l'ensemble des participants à ces concertations à être de véritables ambassadeurs et artisans de paix, car à ses dires, le retour de la paix, de la sécurité et la tranquillité au Mali ne saurait être l'œuvre d'une seule personne encore moins l'affaire exclusive des pouvoirs publics. Tous ensemble, nous devons conjuguer nos efforts pour que l'éducation de nos enfants soit de qualité, que les services sociaux de base soient rendus à la population, que la citoyenneté soit renforcée, que le civisme s'installe dans le cœur des uns et des autres, que les activités reprennent leurs cours normales, que nos frères et sœurs devenus des déplacés internes puissent regagner leur village et de vaquer librement et tranquillement à leurs activités, a-t-il conclu.

Au nom des participants, le porte-parole et non moins coordinateur des chefs de quartiers de la commune 6 du District de Bamako, Seydou Sangaré

a remercié l'ensemble des participants pour leur assiduité et expertise tout au long des trois jours des travaux, les maires des 6 Communes, le recotrade et tout ceux qui ont fait le déplacement pour contribuer à la qualité des recommandations formulées. Ensuite, il a salué la pertinence du dialogue pour l'initiateur dudit Dialogue, le président de la transition, chef de l'État, colonel Assimi Goita. Il a enfin demandé aux maliens de tout bord de privilégier le dialogue et de mettre le Mali au dessus de tout, tout en donnant l'assurance que les chefs de quartiers ne pourront pas se défaire de la charge qui leur a été confiée.

 Pour la synthèse des recommandations sur les différentes thématiques, il fallait retenir au niveau des thématiques ( I): preniser le dialogue inter-maliens à échéance planifiée (5ans) comme solution des crises sociopolitique et économique, thématiques (2): réduire le nombre de Partis politiques à (5) partis, thématiques (3): l'organisation des états généraux de l'économie et du développement durable, thématiques (4): élever les 5 colonels aux rangs de général et enfin les thématiques (5): appropriation des outils pour un partenariat stratégique gagnant-gagnant.



                                                   Issa D Morba

mercredi 24 avril 2024

Hygiène pour la santé

 Santé: Concours de meilleurs articles de presse !

À l'occasion de la campagne médiatique basée sur l'hygiène dans les structures sanitaires, le Réseau des Journalistes pour la promotion de l'Eau Potable et l'Assainissement ( RJEPA) en parfaite complicité avec l'organisation internationale Water Aïd a organisé une cérémonie pour magnifier les heureux récipiendaires pour ladite campagne médiatique. Étaient au Président pour la circonstance le représentant du directeur général de la direction générale de la santé, Brahima Mariko, le directeur pays de Water Aïd, Tidiane Diallo, le président de la maison de la presse, Bandiougou Dante, le porte-parole du jury, Idrissa Camara, le président dudit réseau, Youba Konaté. C'était le jeudi, 18 avril 2024 à la maison de la presse de Bamako.

L’Organisation Internationale WaterAid fait partie des partenaires clés qui appuient les efforts de l’Etat Malien afin d’améliorer l’accès des populations à l’Eau potable, l’Hygiène et l’Assainissement. Dans le cadre de ces efforts. En 2021, elle a lancé une campagne de plaidoyer appelée « Hygiène pour la santé » dans un contexte marqué par la flambée de la COVID-19. Cette campagne vise à accélérer les progrès pour l’atteinte de l’accès universel à l’hygiène des mains et l’intégration de l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans les établissements de santé. C’est pourquoi, elle a élaboré et mis en œuvre les plans d’action pour les années 2021/2022, 2022/2023. Ces plans étaient axés sur le plaidoyer pour accélérer l’intégration de l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement dans la santé. Pendant les deux premières années de la campagne, l’accent a été mis sur le suivi de la mise en œuvre des résolutions de la 72ème Assemblée Mondiale de la Santé et le plaidoyer pour l’accroissement des investissements en faveur de l’hygiène. La troisième et dernière année de la campagne (2023/2024) est la suite logique des deux dernières, en mettant l’accent sur le renforcement de l’engagement politique pour prioriser l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans les politiques et programmes de Santé publique. Pour atteindre cet objectif WaterAid Mali a jugé utile d’intensifier la sensibilisation et le plaidoyer à travers une campagne médiatique. Parmi les activités de la campagne médiatique, figurait en bonne place le présent concours sur « l’Hygiène pour la Santé » des meilleures productions médiatiques ayant mis en compétition les journalistes de la Radio, de la télé, de la presse écrite et de la presse en ligne), a rappelé le directeur pays de Water Aïd Mali, Tidiane Diallo.

Notons que, ce concours s’est déroulé du 5 février au 29 mars 2024. Il y a eu 20 postulants dont 6 de la presse écrite ; 2 de la radio ; 7 de la télé ; 5 de la presse en ligne.  

.Ismaël Traoré de la presse écrite Ziré; Bakary M. Sidibé de Renouveau TV; Mamadou Togola de Maliweb; Youba Doumbia de Malitribune.com ont reçu chacun une moto Djakarta.


                                           Issa D Morba

vendredi 19 avril 2024

Politique/Actualité

 DIM commune 3 : Après trois jours de travaux madame le Maire, Djiré Mariame Diallo nous donne son impression !


Pendant 3 jours, les participants au dialogue inter-maliens au niveau de la commune 3, c'est à dire tous les acteurs qui avaient été invité et même ceux qui n'avaient pas leurs noms sur la liste d'invitation ont tous répondu présents. 100 participants étaient prévus mais nous avons réussi plus. Donc du samedi à aujourd'hui lundi, il y a eu des débats sur la vie de la nation, des débats, les gens se sont exprimés ; les chefs de quartiers, les religieux, les autorités traditionnelles et coutumières, les jeunes, les femmes, les forces de l'ordre, les partis politiques, les élus, toutes les couches étaient représentées. Et pendant les 3 jours, il y a eu deux commissions de travaille qui se sont largement débattus sur les thématiques proposées. Les trois jours étaient insuffisant parce que c'est une question nationale, pour parler du Mali mais c'est ce qui était prévu. Du 13 au 15, ils sont travaillés d'arrache-pied. Des résolutions et recommandations ont été faites et les comptes rendus seront acheminés à qui de droit. Je remercie les plus hautes du Mali pour l'initiative de ce dialogue inter-maliens sans interférences extérieur, un dialogue original. Certes il y a eu plusieurs dialogue mais le dialogue est toujours nécessaire dans la vie du pays. Tout le temps il faut se retrouver, se parler, s'échanger, communiquer pour mieux se comprendre pour pouvoir travailler. Les FAMA ont joué leur rôle, ils ont libéré Kidal, ils sont entrain de mourir au front et aujourd'hui chacun doit jouer sa partition afin de relever le défi, le défi du développement durable du Mali, le défi de la souveraineté du Mali et la souveraineté ne peut être acquise sans l'engagement, l'implication, le don de soi de tout le monde, c'est un changement de paradigme.

Oui, ça c'est normal que cela impacte le dialogue mais même dans la famille c'est toujours comme mais certains partis politiques ont participé et rehausser le dialogue.

La population de la commune 3 a participé en grand nombre et même aujourd'hui, il y a des gens qui ont appelé pour venir participer, les gens se sont intéressés avec engouement mais compte tenu du contexte actuel nous avons limité le cota. Les chefs de quartiers sont depuis le matin jusqu'à dans l'après-midi. Je demande aux maliens à travailler pour rester dans le concert des nations tout en suvégardant nos valeurs sociétales.


                            I D M

lundi 15 avril 2024

Politique/Actualité

 Dialogue inter-maliens/phase Communale : La commune III du District de Bamako relève le défi de la mobilisation!

 Devant l'oeil vigilant de la représentante du comité de pilotage du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale, Djikiné Hatouma Gakou, le Maire de la Commune IlI du District de Bamako, Djiré Mariame Diallo, le président de la commission de la commune III et non moins chef de quartier du Centre Commercial, Moussa Coulibaly ledit dialogue s'est déroulé comme prévu dans la commune III du District de Bamako avec avec brio.

Face à la crise multidimensionnelle que traverse notre cher pays ( le Maliba), la louable initiative des plus hautes autorités d'organiser le dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale a été accueilli avec enthousiasme par les populations dans leur grande majorité. Cela s'explique par le simple fait que le malien à toujours su brandi le dialogue comme arme face à toute crise ou situation conflictuelle.

Au terme d'un conclave de 3 jours de travaux intense, madame le Maire de la Commune IlI du District de Bamako, Djiré Mariame Diallo a eu l'honneur de s'adresser au nom du conseil communal, aux populations de la sa commune venues nombreuses pour la circonstance tout en les adressant ses vives et chaleureuses félicitations aux participants qui ont fait preuve d'assiduité et de sérieux dans le traitement des thématiques proposées pendant 3 jours de travaux remarquable abbatu qui est selon elle, la résultante de l'engagement des participants pour la cause du Mali.<< Je suis heureuse de constater que les thématiques proposées ont eu un traitement à hauteur de souhait>>. Il s'agissait entre autres : des thématiques paix et réconciliation nationale et cohésion sociale, les questions politiques et institutionnelles, économie et développement durable, aspects sécuritaires et défense du territoire, géopolitique et environnement international.

Le Maire Djiré Mariame Diallo s'est dite optimiste que les synthèses de leur chère commune trouveront une place de choix lors de la phase régionale du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale. Avant de clore son propos, elle a tenu à adresser les profondes gratitudes du conseil communal de la commune III à la représentante du comité de pilotage du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation nationale, Djikiné Hatouma Gakou pour son assiduité et son expertise tout au long des travaux. Pour terminer, elle a accordé une mention spéciale à nos forces armées de défense et de sécurité qui ont quant à elle non seulement assuré de façon professionnelle la couverture sécuritaire mais aussi et surtout participé pleinement aux travaux. 

                                                Issa D Morba

dimanche 14 avril 2024

Rwanda

 La commémoration des 30 ans du Génocide perpétré contre les Tutsi – KWIBUKA .

Sous le thème : Se souvenir, Bâtir, Ensemble

Pourquoi Kwibuka est important pour le Mali

À partir du 7 avril 2024, le Rwanda marque la commémoration des 30 ans du Génocide perpétré contre les Tutsi – KWIBUKA .

Il y a trente ans, pendant 100 jours, plus d'un million de Tutsi ont été assassinés simplement parce qu'ils étaient nés Tutsi. En effet, à partir du 7 avril 1994 les victimes Tutsi ont été sauvagement torturées et assassinées dans les conditions les plus horribles. Les massacres étaient systématiques. Les victimes ont été traquées jusque dans le moindre refuge : dans les églises, les orphelinats, les hôpitaux, les buissons, dans les écoles ..partout. Les bébés, les femmes et les vieillards ont été assassinés. Personne n'a été épargné. Aucun Tutsi n'a été épargné. Ces massacres ont été commis en plein jour : ouvertement et publiquement, au vu et au su de tout le monde. Certains Hutus de bonne volonté et courageux qui s'opposaient au gouvernement génocidaire ont également été tués. C'était le chapitre le plus sombre de l'histoire du Rwanda et un des chapitres les plus sombres de l’humanité.

"Kwibuka", qui signifie se souvenir, est une période annuelle de réflexion solennelle, durant laquelle nous nous rassemblons pour honorer les victimes du Génocide perpétré contre les Tutsi , nous unir dans notre douleur collective et renouveler notre engagement à bâtir un avenir meilleur pour tous les Rwandais. 

Cet acte de préservation de la mémoire du Génocide perpétré contre les Tutsi et de transmission précise de l'Histoire est fondamental pour le peuple Rwandais. Cela est aussi important pour les Maliens, les africains et au-delà de l’Afrique , bien qu'il ne soit peut-être pas immédiatement évident. 

Chaque année la commémoration continue pendant 100 jours, du 7 avril au 03 juillet à travers le monde. Cette période permet de rendre hommage aux victimes du Génocide perpétré contre les Tutsi, de restaurer leur dignité, de comprendre les événements tragiques que le Rwanda a traversé jusqu’à ce Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. La commémoration permet aussi d’accomplir d’autres actions visant à faire face aux conséquences du Génocide perpétré contre les Tutsi tout en luttant pour que le Génocide ne se reproduise plus jamais. 

Ce « crime des crimes » s'est déroulé en plein jour, ouvertement, publiquement, au vu et au su de tout le monde. La communauté internationale qui avait été avisée et alertée des risques de génocide à travers les sonnettes d’alarme tirées par les observateurs et les experts des nations unies , est restée indifférente à cette violence horrible. Personne n'est venu en aide au Rwanda pour stopper ce crime des crimes. 

Les massacres ont été arrêtés seulement lorsque l’Armée Patriotique Rwandaise , le FPR, sous la direction de Son Excellence Monsieur Paul KAGAME , a pris le contrôle de la capitale Kigali et a vaincu les génocidaires sur le reste du territoire. Le Génocide perpétré contre les Tutsi a montré ce qui peut arriver lorsqu'une idéologie politique extrémiste fondée sur la haine de l’autre est développée, soutenu et mise en œuvre par ceux qui ont en main le pouvoir du pays . 

Bien que les gouvernements étrangers et les institutions internationales aient abandonné le Rwanda au moment où celui-ci se trouvait le plus dans le besoin, quelques braves ressortissants étrangers présents au Rwanda à l’époque, ont décidé de faire face au génocide avec peu de moyen, contre vents et marées , de façon héroïque .

Nous pouvons citer, à titre d’exemple, le Capitaine Mbaye Diagne, officier de l'armée sénégalaise et ses camarades du contingent sénégalais , qui faisaient partie de la Mission des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda (MINUAR) en 1994. Pendant le Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda, le Capitaine sénégalais Diagne et ses compagnons d’armes ont enfreint souvent les règles des Nations unies pour mener à bien des missions de secours, sauvant plus d'un millier de personnes, avant d'être tué. Le Rwanda a décerné à titre posthume au Capitaine sénégalais Diagne la distinction Umurinzi - la médaille récompensant les héros de la campagne contre le génocide. Nous serons toujours reconnaissants au peuple sénégalais , qui à travers ces actes d’héroïsme posés par ses dignes fils présents au Rwanda en 1994 , ont sauvé des milliers de Tutsi menacés d’extermination à l’époque , mais aujourd’hui vivants bel et bien au milieu des leurs qui ont survécu . 

Sur le plan international, la Nouvelle-Zélande, le Nigeria et la République Tchèque ont utilisé leur position au Conseil de Sécurité de l'ONU pour presser l'institution d'agir. Le Représentant Permanent Colin Keating (Nouvelle-Zélande) et le Chef Délégué Prof. Ibrahim Gambari (Nigeria) ont présenté des résolutions appelant à un déploiement de troupes plus important et que ces troupes reçoivent le mandat de sauver les civils. L'Ambassadeur Karel Kovanda s'est joint aux appels à une plus grande action et a également été la première personne à utiliser le terme Génocide au sein du Conseil de sécurité pour décrire ce qui se passait au Rwanda. Ces quelques voix ont fait ce qu'elles pouvaient pour alerter un monde qui choisissait de ne pas écouter. 

Au-delà de se souvenir des parcours individuels, cette 30ème commémoration du Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 offre au monde l'occasion de réfléchir aux leçons qu’on peut tirer du Génocide et à la bataille pour préserver l'intégrité des récits historiques qui s'y rapportent. 

Depuis 30 ans il y a eu et il y a toujours un effort concerté pour nier que le Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda a eu lieu . Ces négationnistes utilisent diverses tactiques, allant de la remise en question des chiffres des victimes - malgré l'absence de preuves pour contredire les chiffres vérifiés, allant jusqu’à même blâmer les victimes d'avoir causé le Génocide. Ils créent aussi de fausses équivalences en suggérant qu'un double génocide a eu lieu. 

Ces tactiques ne sont pas nouvelles. Elles ont été utilisées par les auteurs et les négationnistes d'autres génocides comme l'Holocauste. Mais si la communauté internationale ne fait pas attention , cette distorsion des faits historiques, amplifiée par les médias sociaux et les outils de l’Intelligence Artificielle (IA) désormais entre les mains des négationnistes, pourrait être déployée dans le monde entier , transformant ainsi la véritable triste histoire du Génocide perpétré contre les Tutsi en versions et discours négationnistes tolérables . Et cela est très grave. L’histoire d’un génocide reconnu comme tel par les instances habilitées ne doit pas ni être contestée, ni déformée, ni transformée, ni réécrite pour des raisons négationnistes et politiques. Les faits sont les faits.   

Il est important de noter que la communauté Internationale est résolue à commémorer le Génocide perpétré contre les Tutsi et lutter contre l’idéologie du génocide et la négation du Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda . En effet dans sa déclaration du 5 Avril 2018 le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) a décidé que le 07 avril est désormais LA JOURNÉE DE L'UNION AFRICAINE DE COMMÉMORATION DU GÉNOCIDE DE 1994 CONTRE LES TUTSIS AU RWANDA . Il a aussi invité tous les États Membres, qui ne l'ont pas encore fait, à signer et à ratifier tous les instruments africains et internationaux relatifs à la prévention de l'idéologie de la haine, du génocide et des crimes de haine . 

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 16 Avril 2014, a adopté à l'unanimité la résolution 2150 (2014), dans laquelle, le Conseil de sécurité a confirmé que le génocide de 1994 au Rwanda sera appelé globalement « le Génocide contre les Tutsi » et a condamné sans aucune réserve toute négation du génocide et appelle les États à enquêter sur l'arrestation, la poursuite ou l'extradition et à mettre fin à l'impunité des personnes accusées de génocide qui pourraient résider actuellement dans leurs territoires. À cet égard, le Conseil de sécurité n'a pas seulement appelé à un réengagement à lutter contre le génocide, mais a également appelé les États qui n'avaient pas encore ratifié la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide ou n'y avaient pas encore adhéré à envisager de le faire d'urgence.  

Le vendredi, 26 janvier 2018, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l'unanimité une décision désignant le 7 avril comme Journée internationale de réflexion sur le génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda. La décision adoptée corrige les inexactitudes qui existaient dans la résolution précédente, en particulier le titre qui omettait de nommer les Tutsis comme groupe ciblé pour l'extermination et de refléter le contexte historique et juridique correct de ce qui s'est passé au Rwanda. Dans son paragraphe de préambule, la décision rappelle que la Chambre d'appel du Tribunal pénal international pour le Rwanda a rendu le 16 juin 2006 un constat judiciaire (ICTR-98-44-AR73(C)) concluant qu'il s'agissait d'un « fait de notoriété publique » qu'entre le 6 avril et le 17 juillet 1994, il y a eu un génocide au Rwanda contre le groupe ethnique tutsi” notant avec préoccupation toute forme de déni de ce génocide 

Certains pays ont reconnu leurs responsabilité accablante et lourde dans le Génocide perpétré contre les Tutsi , comme l’a reconnu le Président Français Emmanuel MACRON en 2021 au Rwanda . Plus tôt dans les années 90 les État Unis et la Belgique ont publiquement demandé pardon au peuple rwandais . Cette année, le Président Emmanuel Macron a reconnu que, je cite « la France « n’a pas eu la volonté d’arrêter le Génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda ».

L'histoire du Rwanda a façonné l'identité partagée des Rwandais - c'est pourquoi la clarté historique sur le Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda revêt une importance nationale et internationale. 

Les mémoriaux que le Rwanda entretient (dont quatre ont été désignés sites du patrimoine mondial de l'UNESCO) sont essentiels pour ancrer la vérité. Et la vérité est essentielle à la réconciliation et au renouveau. Nous avons le devoir de préserver les preuves et les témoignages qui nous sont racontés par les témoins vivants que sont les survivants et d’autres témoins de bonne volonté .  

Notre mémoire collective permet également à alerter le monde entier que l'idéologie à l'origine du génocide ne doit pas être autorisée à prospérer et à se propager à nouveau. 

Le 13 Avril 2024, l’Ambassade de la République du Rwanda au Sénégal qui couvre le Sénégal, le Mali, la Gambie, le Cabo Verde et la Guinée Bissau en collaboration avec la Communauté Rwandaise au Mali et les amis du Rwanda au Mali organisent la 30ème commémoration des 30 ans du Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda au Centre International de Conférences de Bamako(CICB), salle des Banquets.

Le 7 avril et au-delà, nous demandons au Mali de se tenir comme à l’accoutumé, en solidarité avec le Rwanda. Nous vous demandons de le faire pour honorer la mémoire de tous les Rwandais qui ont perdu la vie, et en mémoire du Capitaine sénégalais Mbaye Diagne et tant d'autres qui ont fait de leur mieux pour nous venir en aide pendant au moment le plus sombre du Rwanda.

Nous ne doutons pas de la solidarité habituelle du peuple malien, en cette période de 100 jours de commémoration, pour préserver le récit véridique de l'histoire du Génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 afin que le monde puisse associer les mots "plus jamais ça" avec des actions tangibles visant à empêcher que l'histoire tragique, comme celle d’un génocide ne se reproduise plus ni au Rwanda ni ailleurs à travers le monde.  


Jean Pierre KARABARANGA

Ambassadeur de la République du Rwanda au Mali, au Sénégal, en Gambie, au Cabo Verde et en Guinée Bissau

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