mardi 28 avril 2020

La nouvelle guerre sanitaire ou Covid19 : entre réalité, incapacité, négligence, responsabilité et action commune.

Aujourd’hui comme jamais le monde semble étouffé par le cours des évènements. Une nouvelle guerre, autre que la traditionnelle qui se matérialise ou se manifeste par la puissance des armes, vient de faire surface et l’humanité branle dans tous les sens sans solution aucune pour contenir ce « monstre mondial » appelé coronavirus. Chaque continent se hâte à chercher des mesures pour endiguer ce mal qui fait déjà bon train partout sans distinction aucune de pays.
L’espèce humaine, de secondes en secondes, de minutes en minutes, d’heures en heures, de jours en jours et déjà des mois durant, se réduit en nombre inimaginable. Les grandes puissances du monde semblent ne plus avoir de puissance face à cette ravageuse pandémie. Les autres pays appelés « pays faibles » tous sous le coche, ne savent plus à quel saint se vouer étant donné qu’ils sont connus d’être des pays à « économie dépendante ». Pour des pays où le budget peine à atteindre les deux milles milliards (devise selon les pays), l’espoir se trouve être mince qu’une aiguille. Plus question de plus riches, de plus pauvres, de plus forts ou même de plus faibles car tous sont désormais traqués par un même mal et qui ne fait visiblement pas de cadeau. Le monde enregistre, de façon journalière des milliers de morts, de cas positifs causés par l’ennemi commun(covid19) et qui est dévoué dans sa démarche de destruction massive.
La lutte contre cette violente maladie au coronavirus diffère de pays en pays. Cette différence de plan de riposte des pays est centrée sur la capacité économique de chacun d’entre eux et pas uniquement cet aspect car il se trouve entouré par des comportements sociétaux de tous niveaux. Certes l’argent a une impérieuse place dans la gestion de nombre des phénomènes mondiaux mais pour autant ce rôle que joue l’argent est sans nul doute garanti par les comportements sociétaux qui raffinent le tout.
En Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique et dans tout le reste du monde, les autorités font tout pour freiner la pandémie avec des plans de solidarité, des plans de riposte médical, des plans de limitations de la propagation de la maladie ou confinement, des plans d’assurance de la continuité des activités fondamentales de la vie humaine, tout pour sauver l’humanité une fois de plus. Il faut le dire très ouvertement, l’organisation et le fonctionnement des sociétés font que ces « politiques de sauvetages » n’ont pas un effet uniforme et universel. Pour ce faire, l’exemple africain intervient. En effet, en Afrique les réalités sont autres car la société étant majoritairement « indigène », pour qui le gain du pain quotidien est une victoire héroïque. Les mesures comme le confinement, le télétravail, le respect strict des mesures barrières sont pour l’heure très difficiles pour être rigoureusement appliquées.
Nous voulons être tous narrateurs de cette mauvaise situation que le monde subit actuellement, pour alors être des survivants, il faudrait sans doute se rendre à l’évidence. Le monde entier doit faire appel à son sens de descendants d’Adam et Eve pour enfin de laisser de cotés nos différences raciales, ethniques, historiques, géographiques et même mettre nos intérêts stratégiques en pause pour sauver le monde tout en étant uni. Connaissant la force de frappe de ce virus, il ne sert plus à rien de faire une lutte individuelle car seul on est faible mais ensemble, nous aurons le bénéfice de la force du nombre et nous réussirons à vaincre le mal que sème le coronavirus. L’union des pays du monde devient alors une clef pour que l’humanité sorte de ce chaos car il serait injuste qu’une partie de la population mondiale disparaisse et que l’autre partie festoie après la pandémie du Covid19. Il relève à présent de la responsabilité de nos différents dirigeants de joindre leurs politiques, faire du coronavirus l’ennemi commun afin de casser les ailes de cette maladie et mettre fin à ce théâtre morbide que connait le monde. Aussi, les initiatives individuelles venant des personnes à grands moyens pour soutenir soit les États dans leurs programmes de lutte contre le covid19, soit plus directement les populations nécessiteuses. Ces actions sont très salvatrices car cette affaire en lien avec la propagation de la maladie au coronavirus, aucune aide ne serait de trop pour combattre cette maladie.
Malgré le grand ravage que fait le virus, des sociétés sembles négligées ou ne même pas croire en son existence parmi nous, au sein de nos familles, dans nos quartiers, dans nos petites et grandes villes. Ces populations ne voient peut-être pas la publication de ses malheureux chiffres, ces regrettées personnes qui partent sans protocole funèbre. D’autres arrivent même à dire que cette maladie épargne des races, où en sommes-nous actuellement ? il faudrait cesser de négliger ou d’ignorer à dessein l’existence de cette maladie dont la contagion se compare à la vitesse du vent. Nous devons clairement voir les choses en face et faire tout pour que le coronavirus n’ait pas raison sur le commun des mortels.
Pour contenir le mal du coronavirus, il faudrait que les vertus tels le partage, la responsabilité, l’entraide, l’humanisme, la patience reviennent dans tous les quatre coins du monde. L’humanité est plus forte que cette maladie et pour la repousser hors de nos cadres de vie, nous devons croire à l’intelligence collective pour la recherche des solutions efficaces et qui peuvent servir à tous. Nous devons sans relâche soutenir nos scientifiques, nos personnels soignants déjà sur le terrain de la lutte contre le covid19, nos forces de l’ordre et autres corps impliqués pour leurs sacrifices, leur dévouement. Le monde s’en sortira certainement.


Zone de Texte: Auteur : Mamadou Diarra, étudiant en sciences politiques, option sociologie politique à la faculté des Sciences Administratives et   Politiques (Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako), activiste également. 




                                                                                                                                      

lundi 20 avril 2020

Enseignement en ligne au Mali : les réactions des Bamakois à propos Boubacar Paitao, journaliste au journal Aujourd’hui Mali



Sincèrement lorsque j’ai entendu ou encore suivi  des éléments de reportage sur la chaine nationale par rapport à l’enseignement à distance, la question que je me suis posée : est-ce que nos autorités connaissent en fait les réalités de notre pays ? Parce que dispenser les cours à travers la télé, les radios et l’internet. La question que je me pose. Quel est le taux de couverture à la télé, la radio, l’internet et aussi le taux de couverture en électricité ? Voici des questions auquel il fallait d’abord apporter des éléments de réponses. Au-delà de tout ça, la question que je me pose est que : les enfants qui ont la difficulté à comprendre les leçons en présence physique du maitre, comment est-ce que ces enfants pourrons suivre des cours de façons sérieuse devant la télé ? Vu que la précarité des maliens vivent au jour le jour, on ne peut s’attendre à la contribution des parents autours des heures indiquées.  Nos autorités ignorent tous des réalités de notre pays, des CAP et des Académies qui sont des services déconcentrés de l’éducation et que toutes ces structures ne sont pas dotées en informatique et comment voulez-vous qu’on dispense des cours en ligne ? Donc pour moi c’est un projet mort-né et utopique. Dispenser des cours seulement pour des classes d’examens, c’est vraiment pour berner les gens et c’est aussi scandaleux car l’enseignement est un processus, toute une chaine, quand un maillon ronge c’est fini.  Si c’était le cas pourquoi ne pas ramener les élèves des classes d’examen à l’école tout en respectant les mesures de prévention entre maitre- élève et élève-élève et comme ça ces classes d’examens seront réparties entre les autres classes. Je lance un appel vibrant aux parents d’élèves et au gouvernement à ce que chacun s’assume et que le gouvernement sort de son orgueil et de ses discours va-t’en guerre et faire face à la réalité qui n’est d’autre que l’application de l’article 39. 


Dramane SOW, Enseignant

Moi je crois que c’est un échec du gouvernement parce que un pays dans lequel la couverture médiatique est très faible. Par exemple quand on parle du Mali, les dirigeants ne savent pas que le Mali ne se limite pas à Bamako. En tant que enseignant j’ai servi dans plusieurs localités du Mali avant d’être à Bamako ou il n’y a même pas d’électricité. Quand on regarde la manière dont ils ont planifié que les cours sont diffuser à la télé, beaucoup de maliens n’ont pas accès à la télé et en  plus même à Bamako ici rare sont ce qui regarde l’ORTM. C’est un échec parce que même la France qu’ils ont essayé d’imiter a échouée. Emmanuel Macron lui-même l’a dit l’autre jour que la majeure partie de sa population n’aura pas accès à ce cours à distance, raison pour laquelle, il a décidé de rouvrir les crèches, les écoles, les collèges et les lycées le 11 mai prochain. Il faut aussi signaler que la dame qui a passé le premier en cours de mathématiques a échoué en mettant les enfants en hors-jeux.
Alors je demande au gouvernement tout simplement d’appliquer l’article 39 et une fois cette pandémie prendra fin les cours pourrons se déroulés normalement pour sauver l’année scolaire.


Ibrahima DIAKITE, Agent de marketing social

Je m’excuse du terme, mais pour cette question d’enseignement à distance est ridicule, à force de mimer les autres, on sera ridicule. Admettons que les enfants regardent la télé mais s’il n’y a pas quelqu’un pour aider les enfants devant la télé ça devient vraiment ridicule. Cet enseignement à distance se fait à l’adresse de qui ? Parce qu’il existe un grand fauché entre l’école publique et privée. Le privé est en avance et le public est en retard. Compte tenu de tout ça, moi je pense que les responsables de l’éducation devaient arrêtés ce cirque là, ce n’est pas dans nos habitudes. C’est peut-être dans d’autres pays les plus développés qu’on peut le faire. Même en Côte d’Ivoire ca échoué. Il ne faut pas prendre plaisir d’imiter les autres alors que ça n’a aucun effet. Je pense qu’ils doivent arrêter ça, fermer les écoles et convoquer les états généraux de l’éducation en faisant appel à tous les acteurs de l’éducation. A la sortie de ces états généraux, ils doivent faire un cahier de charge qu’ils vont suivre pour le 1er octobre prochain. Cela nous éviterait des grèves sauvages des syndicats. Il est temps que notre gouvernement se ressaisisse et s’imprègne de nos réalités et travailler dans ce sens. L’école Malienne est gravement malade aujourd’hui. Depuis décembre l’école publique n’étudiait plus. On est vraiment entrain d’enterrer l’école publique.


Mamadou Moctar BAH, maitrisard en relation internationale et diplomatie


En ce qui concerne cette histoire de cours en ligne, je ne vois pas assez d’intérêt parce que, les enfants même étant en classe n’arrivent pas assimiler les cours en plus forte raison qu’à distance. Si c’était en classe, ils ont quand même la chance de demander à l’enseignant physiquement présent. Monsieur je n’ai pas compris ce texte entre parenthèse et le maitre reviendra la dessus et expliquée plus clairement à l’élève. Mais à la télé, les enfants n’ont pas cette chance. J’en suis également conscient aussi que la couverture en électricité n’est pas à la hauteur même à Bamako ici. Vous savez, nous sommes dans un pays pauvre ou la majorité des parents n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants dans les écoles privés. Je suis certain qu’à ce rythme l’année blanche n’est pas évitée.
Si j’ai un appel a lancé au gouvernement et aux enseignants, c’est, de leur demander de trouver un consensus parce que bien avant l’arrivée du COVID-19, les écoles privés ont étudiées pendant plus de quatre mois alors que les écoles publiques n’ont bénéficié que trois mois.



Propos recueillis par Issa D. Morba

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