Sincèrement lorsque j’ai entendu ou encore suivi des éléments de reportage sur la chaine
nationale par rapport à l’enseignement à distance, la question que je me suis
posée : est-ce que nos autorités connaissent en fait les réalités de notre
pays ? Parce que dispenser les cours à travers la télé, les radios et
l’internet. La question que je me pose. Quel est le taux de couverture à la
télé, la radio, l’internet et aussi le taux de couverture en électricité ?
Voici des questions auquel il fallait d’abord apporter des éléments de
réponses. Au-delà de tout ça, la question que je me pose est que : les
enfants qui ont la difficulté à comprendre les leçons en présence physique du
maitre, comment est-ce que ces enfants pourrons suivre des cours de façons
sérieuse devant la télé ? Vu que la précarité des maliens vivent au jour
le jour, on ne peut s’attendre à la contribution des parents autours des heures
indiquées. Nos autorités ignorent tous
des réalités de notre pays, des CAP et des Académies qui sont des services déconcentrés
de l’éducation et que toutes ces structures ne sont pas dotées en informatique
et comment voulez-vous qu’on dispense des cours en ligne ? Donc pour moi
c’est un projet mort-né et utopique. Dispenser des cours seulement pour des
classes d’examens, c’est vraiment pour berner les gens et c’est aussi
scandaleux car l’enseignement est un processus, toute une chaine, quand un
maillon ronge c’est fini. Si c’était le
cas pourquoi ne pas ramener les élèves des classes d’examen à l’école tout en
respectant les mesures de prévention entre maitre- élève et élève-élève et
comme ça ces classes d’examens seront réparties entre les autres classes. Je
lance un appel vibrant aux parents d’élèves et au gouvernement à ce que chacun
s’assume et que le gouvernement sort de son orgueil et de ses discours va-t’en
guerre et faire face à la réalité qui n’est d’autre que l’application de
l’article 39.
Dramane SOW,
Enseignant
Moi je crois que c’est un échec du gouvernement parce que un
pays dans lequel la couverture médiatique est très faible. Par exemple quand on
parle du Mali, les dirigeants ne savent pas que le Mali ne se limite pas à
Bamako. En tant que enseignant j’ai servi dans plusieurs localités du Mali
avant d’être à Bamako ou il n’y a même pas d’électricité. Quand on regarde la
manière dont ils ont planifié que les cours sont diffuser à la télé, beaucoup
de maliens n’ont pas accès à la télé et en
plus même à Bamako ici rare sont ce qui regarde l’ORTM. C’est un échec
parce que même la France qu’ils ont essayé d’imiter a échouée. Emmanuel Macron
lui-même l’a dit l’autre jour que la majeure partie de sa population n’aura pas
accès à ce cours à distance, raison pour laquelle, il a décidé de rouvrir les crèches,
les écoles, les collèges et les lycées le 11 mai prochain. Il faut aussi
signaler que la dame qui a passé le premier en cours de mathématiques a échoué
en mettant les enfants en hors-jeux.
Alors je demande au gouvernement tout simplement d’appliquer
l’article 39 et une fois cette pandémie prendra fin les cours pourrons se
déroulés normalement pour sauver l’année scolaire.
Ibrahima DIAKITE, Agent de marketing
social
Je m’excuse du terme, mais pour cette question
d’enseignement à distance est ridicule, à force de mimer les autres, on sera
ridicule. Admettons que les enfants regardent la télé mais s’il n’y a pas
quelqu’un pour aider les enfants devant la télé ça devient vraiment ridicule.
Cet enseignement à distance se fait à l’adresse de qui ? Parce qu’il
existe un grand fauché entre l’école publique et privée. Le privé est en avance
et le public est en retard. Compte tenu de tout ça, moi je pense que les
responsables de l’éducation devaient arrêtés ce cirque là, ce n’est pas dans
nos habitudes. C’est peut-être dans d’autres pays les plus développés qu’on
peut le faire. Même en Côte d’Ivoire ca échoué. Il ne faut pas prendre plaisir
d’imiter les autres alors que ça n’a aucun effet. Je pense qu’ils doivent arrêter
ça, fermer les écoles et convoquer les états généraux de l’éducation en faisant
appel à tous les acteurs de l’éducation. A la sortie de ces états généraux, ils
doivent faire un cahier de charge qu’ils vont suivre pour le 1er
octobre prochain. Cela nous éviterait des grèves sauvages des syndicats. Il est
temps que notre gouvernement se ressaisisse et s’imprègne de nos réalités et
travailler dans ce sens. L’école Malienne est gravement malade aujourd’hui.
Depuis décembre l’école publique n’étudiait plus. On est vraiment entrain
d’enterrer l’école publique.
Mamadou Moctar BAH, maitrisard en
relation internationale et diplomatie
En ce qui concerne cette histoire de cours en ligne, je ne
vois pas assez d’intérêt parce que, les enfants même étant en classe n’arrivent
pas assimiler les cours en plus forte raison qu’à distance. Si c’était en
classe, ils ont quand même la chance de demander à l’enseignant physiquement
présent. Monsieur je n’ai pas compris ce texte entre parenthèse et le maitre
reviendra la dessus et expliquée plus clairement à l’élève. Mais à la télé, les
enfants n’ont pas cette chance. J’en suis également conscient aussi que la
couverture en électricité n’est pas à la hauteur même à Bamako ici. Vous savez,
nous sommes dans un pays pauvre ou la majorité des parents n’ont pas les moyens
d’envoyer leurs enfants dans les écoles privés. Je suis certain qu’à ce rythme
l’année blanche n’est pas évitée.
Si j’ai un appel a lancé au gouvernement et aux enseignants,
c’est, de leur demander de trouver un consensus parce que bien avant l’arrivée
du COVID-19, les écoles privés ont étudiées pendant plus de quatre mois alors
que les écoles publiques n’ont bénéficié que trois mois.
Propos recueillis par
Issa D. Morba
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