lundi 26 août 2019

Réunion préparatoire de la prochaine rencontre des ministres en charge des transports et des infrastructures sur le règlement n° 14/2005CM/UEMOA


47 milliards de Francs CFA perdus tous les ans par le Mali à cause de la surcharge
 
L’hôtel Maeva palace de Bamako a servi de cadre à la cérémonie destinée à la réunion préparatoire de la prochaine rencontre des ministres en charge des transports et des infrastructures  sur le règlement n°14/2005/UEMOA vendredi, le 23 aout 2019. C’était en présence du ministre des transports et de la mobilité urbaine, M. Abdoul Karim LY.

 L’objectif principal de la réunion était, de soumettre l’état de mise en œuvre du règlement 14 dans notre pays et de faire part des défis à relever en vue de rabaisser davantage le taux de surcharge des véhicules sur nos routes.

Les effets néfastes de la surcharge sur la performance du secteur des transports dans un pays comme le nôtre, enclavé, sans littoral, dont les principaux produits de première nécessité sont acheminés par la route.

Suite au constat des échecs successifs de cette application intégrale par les Etats depuis 2005, les ministres en charge des infrastructures et du transport Routiers de l’UEMO, du Ghana et de la Guinée ont adopté, à Abidjan en Septembre 2017, une démarche permettant une application concomitante et progressive dudit règlement.

Cette démarche a payé parce que l’extrême surcharge, définie comme étant un taux de surcharge de plus de 40% du poids total autorisé en charge du véhicule, a été entièrement éradiquée dans tous les Etats membres de l’UEMOA. Les taux de surcharge dans tous les Etats sont au plus 20%, selon le rapport issu de la réunion des experts, tenue du 22 au 24 juillet 2019 à Ouagadougou. La surcharge coute très cher pour notre pays, au moins 47 milliards de Francs CFA sont perdus tous les ans sur les corridors routiers, à travers la dégradation prématurée des routes sous les poids des camions, les couts socio-économiques des accidents graves imputables à la surcharge et la détérioration de l’outil de travail des transporteurs : les véhicules poids lourds, a rappelé le ministre des transports et de la mobilité urbaine, M. Abdoul Karim LY.

Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Les objectifs fixés par la réunion des ministres en charge des infrastructures et du transport routiers de l’UEMOA, du Ghana et de la Guinée, du 21 juin 2018 à Niamey, ne sont pas entièrement atteints. Des efforts sont nécessaires de la part de tous les acteurs, singulièrement les chargeurs, les transporteurs, les gestionnaires des plateformes génératrices de fret ainsi que leurs commissionnaires.

J’engage les acteurs de premier plan, à savoir, les chargeurs et les transporteurs routiers, à contribuer davantage pour la sauvegarde du patrimoine routier et de leur outil de production, un binôme indissociable pour la rentabilité du transport et de la réduction des couts d’approche des marchandises maliennes, a ajouté M. LY.
Issa D. Morba

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