47 milliards de Francs CFA perdus
tous les ans par le Mali à cause de la surcharge
L’hôtel Maeva palace de Bamako a
servi de cadre à la cérémonie destinée à la réunion préparatoire de la
prochaine rencontre des ministres en charge des transports et des
infrastructures sur le règlement
n°14/2005/UEMOA vendredi, le 23 aout 2019. C’était en présence du ministre des
transports et de la mobilité urbaine, M. Abdoul Karim LY.
L’objectif principal de la réunion était, de
soumettre l’état de mise en œuvre du règlement 14 dans notre pays et de faire
part des défis à relever en vue de rabaisser davantage le taux de surcharge des
véhicules sur nos routes.
Les effets
néfastes de la surcharge sur la performance du secteur des transports dans un
pays comme le nôtre, enclavé, sans littoral, dont les principaux produits de
première nécessité sont acheminés par la route.
Suite au
constat des échecs successifs de cette application intégrale par les Etats
depuis 2005, les ministres en charge des infrastructures et du transport
Routiers de l’UEMO, du Ghana et de la Guinée ont adopté, à Abidjan en Septembre
2017, une démarche permettant une application concomitante et progressive dudit
règlement.
Cette
démarche a payé parce que l’extrême surcharge, définie comme étant un taux de
surcharge de plus de 40% du poids total autorisé en charge du véhicule, a été
entièrement éradiquée dans tous les Etats membres de l’UEMOA. Les taux de
surcharge dans tous les Etats sont au plus 20%, selon le rapport issu de la
réunion des experts, tenue du 22 au 24 juillet 2019 à Ouagadougou. La surcharge
coute très cher pour notre pays, au moins 47 milliards de Francs CFA sont
perdus tous les ans sur les corridors routiers, à travers la dégradation
prématurée des routes sous les poids des camions, les couts socio-économiques
des accidents graves imputables à la surcharge et la détérioration de l’outil
de travail des transporteurs : les véhicules poids lourds, a rappelé le
ministre des transports et de la mobilité urbaine, M. Abdoul Karim LY.
Cependant,
l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Les objectifs fixés par la réunion des
ministres en charge des infrastructures et du transport routiers de l’UEMOA, du
Ghana et de la Guinée, du 21 juin 2018 à Niamey, ne sont pas entièrement
atteints. Des efforts sont nécessaires de la part de tous les acteurs,
singulièrement les chargeurs, les transporteurs, les gestionnaires des
plateformes génératrices de fret ainsi que leurs commissionnaires.
J’engage les
acteurs de premier plan, à savoir, les chargeurs et les transporteurs routiers,
à contribuer davantage pour la sauvegarde du patrimoine routier et de leur
outil de production, un binôme indissociable pour la rentabilité du transport
et de la réduction des couts d’approche des marchandises maliennes, a ajouté M.
LY.
Issa D. Morba
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