jeudi 2 mai 2019

CDTM : Une Centrale de référence pour les travailleurs du Mali


La secrétaire générale de la CDTM lors du défilé
A l’occasion de la fête internationale du travail, les responsables de la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), ont organisé, le mercredi 1er mai 2019 au monument de l’obélisque sis à Hamdallaye Aci 2000, un défilé de taille regroupant tous les syndicats affiliés à la CDTM. C’était en présence de la secrétaire générale de la CDTM, Me. SIDIBE Dédéou OUSMANE, de tous les secrétaires généraux des syndicats affiliés et l’ensemble des syndiqués.

La fête internationale du travail doit également être, pour les syndicats, pour le gouvernement, les employeurs et les travailleurs, l’occasion d’une introspection et d’une réflexion collective. Interrogeons-nous sur nos responsabilités respectives, en tant que partenaires engagés dans la construction de notre pays. Nous avons, chacun en ce qui le concerne, dans son secteur d’activités un rôle majeur à jouer pour apporter des solutions aux préoccupations des travailleurs, a-t-elle souligné.

Le premier mai, c’est aussi, la fête de la solidarité. Solidarité entre les travailleurs et les travailleuses, qu’ils aient ou non un emploi, solidarité entre le Nord et le Sud du Mali, solidarité entre les différentes régions du Mali, solidarité entre le Mali et les pays frères.

Cette année, nous plaçons les festivités du premier mai au centre des évènements commémoratifs du centenaire de l’Organisation Internationale du Travail.
 L’OIT depuis sa création, en 1919 ne cesse de réfléchir et d’agir sur les questions essentielles qui préoccupent les travailleurs et les employeurs, notamment la sécurité et la santé au travail, le travail des enfants, le travail décent et j’en oublie volontiers, rappelle-t-elle.

Et pourtant, ici et là-bas, les travailleurs ne sont pas respectés, ici et là-bas notre combat doit être sans cesse de taper sur le clou pour imposer le travail décent et une transition vers une économie durable. Une transition qui soit juste socialement, juste pour les travailleurs.

La solidarité est notre force, c’est grâce à elle que nous avons une chance de rappeler à la raison ceux qui ne tirent toujours pas les leçons de la crise qui nous touche. Les petits calculs de certains ne doivent pas mettre en péril le traitement d’enjeux maliens aussi fondamentaux que la prolongation des mesures de crise, l’avenir des pensions, des jeunes, la crise scolaire, mais aussi l’avenir des travailleurs des collectivités, et de bien d’autres du secteur informel.

Apres le passage en force du gouvernement sur les retraites, imposant une reforme antidémocratique puisque décidée contre l’avis de la très grande majorité des travailleurs, il est inconcevable de signer des accords qui imposent aux travailleurs le contraire de ce qu’ils exigent.
Il est de notre rôle de la centrale libre et indépendante de porter haut les attentes des salariés, d’exiger par la négociation si possible, par l’action si nécessaire, qu’il en soit tenu compte et que le gouvernement comme le patronat y répond.

Face à la précarité, à l’insécurité sociale, à la pauvreté, à l’exclusion, à la corruption, les salariés  continuent de se battre pour gagner leur part des richesses créées par leur travail.

N’en déplaise, aux autorités de nombreuses luttes, notamment sur la question des salaires se développent. Car il n’est pas un jour sans augmentation des prix : à la pompe, sur l’énergie, sur les produits alimentaires…… Pas un jour sans attaques nouvelles contre les salaires, contre le pouvoir d’achat des salariés, des retraités, des chômeurs, contre l’emploi privé et public.

Pas un jour sans que la protection sociale, l’hôpital public, la santé publique ne soient eux aussi profondément remise en cause. 

Face à ce problème majeur de perte massive du pouvoir d’achat nous continuerons fortement de nous battre pour la préférence représentative contre la préférence de désignation.
C’est tout le sens de la lutte que lance la CDTM dans tout le pays.

Alors pour donner la priorité à l’emploi privé par une politique industrielle de haut niveau et à l’emploi public au travers de services publics de qualité favorisant la réduction des inégalités et mettre fin notamment au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, pour l’instauration de nos unités de production et la ligne du chemin de fer Bamako-Kayes-Dakar, pour l’augmentation des salaires, des pensions pour un pouvoir d’achat et la garantie pour tous d’une protection sociale solidaire  de haut niveau, pour de bonnes conditions de travail et de la reconnaissance de la pénibilité, pour des élections professionnelles et pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations, Ensemble, battons-nous, manifestons-nous, a ajouté la secrétaire générale de la CDTM.
Issa D. Morba

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