A l’occasion de la fête
internationale du travail, les responsables de la Centrale Démocratique des
Travailleurs du Mali (CDTM), ont organisé, le mercredi 1er mai 2019
au monument de l’obélisque sis à Hamdallaye Aci 2000, un défilé de taille
regroupant tous les syndicats affiliés à la CDTM. C’était en présence de la
secrétaire générale de la CDTM, Me. SIDIBE Dédéou OUSMANE, de tous les
secrétaires généraux des syndicats affiliés et l’ensemble des syndiqués.
La fête internationale du travail doit également être, pour les syndicats, pour le gouvernement, les employeurs et les travailleurs, l’occasion d’une introspection et d’une réflexion collective. Interrogeons-nous sur nos responsabilités respectives, en tant que partenaires engagés dans la construction de notre pays. Nous avons, chacun en ce qui le concerne, dans son secteur d’activités un rôle majeur à jouer pour apporter des solutions aux préoccupations des travailleurs, a-t-elle souligné.
Le premier
mai, c’est aussi, la fête de la solidarité. Solidarité entre les travailleurs
et les travailleuses, qu’ils aient ou non un emploi, solidarité entre le Nord
et le Sud du Mali, solidarité entre les différentes régions du Mali, solidarité
entre le Mali et les pays frères.
Cette année,
nous plaçons les festivités du premier mai au centre des évènements
commémoratifs du centenaire de l’Organisation Internationale du Travail.
L’OIT depuis sa création, en 1919 ne cesse de
réfléchir et d’agir sur les questions essentielles qui préoccupent les
travailleurs et les employeurs, notamment la sécurité et la santé au travail,
le travail des enfants, le travail décent et j’en oublie volontiers, rappelle-t-elle.
Et pourtant,
ici et là-bas, les travailleurs ne sont pas respectés, ici et là-bas notre
combat doit être sans cesse de taper sur le clou pour imposer le travail décent
et une transition vers une économie durable. Une transition qui soit juste
socialement, juste pour les travailleurs.
La
solidarité est notre force, c’est grâce à elle que nous avons une chance de
rappeler à la raison ceux qui ne tirent toujours pas les leçons de la crise qui
nous touche. Les petits calculs de certains ne doivent pas mettre en péril le
traitement d’enjeux maliens aussi fondamentaux que la prolongation des mesures
de crise, l’avenir des pensions, des jeunes, la crise scolaire, mais aussi
l’avenir des travailleurs des collectivités, et de bien d’autres du secteur
informel.
Apres le
passage en force du gouvernement sur les retraites, imposant une reforme
antidémocratique puisque décidée contre l’avis de la très grande majorité des
travailleurs, il est inconcevable de signer des accords qui imposent aux
travailleurs le contraire de ce qu’ils exigent.
Il est de
notre rôle de la centrale libre et indépendante de porter haut les attentes des
salariés, d’exiger par la négociation si possible, par l’action si nécessaire,
qu’il en soit tenu compte et que le gouvernement comme le patronat y répond.
Face à la précarité,
à l’insécurité sociale, à la pauvreté, à l’exclusion, à la corruption, les
salariés continuent de se battre pour
gagner leur part des richesses créées par leur travail.
N’en déplaise,
aux autorités de nombreuses luttes, notamment sur la question des salaires se
développent. Car il n’est pas un jour sans augmentation des prix : à la
pompe, sur l’énergie, sur les produits alimentaires…… Pas un jour sans attaques
nouvelles contre les salaires, contre le pouvoir d’achat des salariés, des
retraités, des chômeurs, contre l’emploi privé et public.
Pas un jour
sans que la protection sociale, l’hôpital public, la santé publique ne soient
eux aussi profondément remise en cause.
Face à ce problème
majeur de perte massive du pouvoir d’achat nous continuerons fortement de nous
battre pour la préférence représentative contre la préférence de désignation.
C’est tout
le sens de la lutte que lance la CDTM dans tout le pays.
Alors pour
donner la priorité à l’emploi privé par une politique industrielle de haut
niveau et à l’emploi public au travers de services publics de qualité
favorisant la réduction des inégalités et mettre fin notamment au non
remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, pour
l’instauration de nos unités de production et la ligne du chemin de fer
Bamako-Kayes-Dakar, pour l’augmentation des salaires, des pensions pour un
pouvoir d’achat et la garantie pour tous d’une protection sociale
solidaire de haut niveau, pour de bonnes
conditions de travail et de la reconnaissance de la pénibilité, pour des
élections professionnelles et pour l’égalité des droits et contre toutes les
discriminations, Ensemble, battons-nous, manifestons-nous, a ajouté la
secrétaire générale de la CDTM.
Issa D. Morba
Merci à la CDTM
RépondreSupprimer