La question genre au cœur des
problématiques

L’objectif
global du projet est de renforcer l’équité de genre, à travers l’amélioration
de la participation politique des femmes dans les instances électives,
nominatives et les sphères de prise de décision afin d’atteindre les objectifs
du développement durable(ODD) tant poursuivis.
Selon M. Strammer, la consolidation de la
démocratie et de l’Etat de droit, ainsi que le respect des droits de l’Homme et
des libertés fondamentales, sont au cœur
des politiques de l’Union Européenne, y compris dans le cadre de son action
extérieur et de sa coopération au développement.
En ce sens,
l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme fournit un
soutien direct aux organisations de la société civile afin de les renforcer,
dans leur diversité, tout en leur permettant de jouer leur rôle dans la
démocratisation et le développement du pays.
Dans le
cadre de cet instrument, en 2017, un appel à proposition avec deux priorités
principales, la protection et promotion des droits et de la place des femmes
dans la société, la protection et la
promotion des droits civils et politiques a été lancé. L’ONG ENDA a été sélectionnée pour la premiere priorité ensemble
avec trois autres organisation de la société civile (Save the children,
planBorneFonden et Fondation Hirondelle), tandis que l’ONG AMAPROS l’a été pour
la deuxième.
Ensemble,
les cinq actions sont financées à plus 1 300 000 000 F CFA par
l’Union Européenne.
L’action
proposée par ENDA, dont l’objectif général est de contribuer à ce que les
femmes soient d’avantage représentées à l’Assemblée Nationale et au sein des
partis politiques, avec un accent sur le respect de la loi
<<genre>> de 2015, nous a paru particulièrement pertinente dans le
cadre de l’année électorale 2018.
Les
femmes Maliennes sont très peu visibles
et très peu représentées dans la sphère publique. Elles sont en effectifs
réduits et généralement positionnées à des niveaux de responsabilité intérieurs
à ceux des hommes. Le nombre de femmes dirigeantes de partis politiques,
députées à l’Assemblée Nationale ou ministres au sein du gouvernement est
largement inférieur à celui des hommes. Dans le but de corriger ces inégalités,
la Loi N 2015-052 du 18 décembre 2015
instituait des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions
nominatives et électives imposait un seuil minimum de 30% de représentation
pour les femmes/ hommes. L’application de cette loi a déjà donné des bons résultats,
comme on l’a constaté lors du scrutin communal du 20 novembre 2016, qui a conduit à l’élection de 2830 femmes
conseillères (soit 25,6%) contre 7% auparavant, ou plus récemment, lors de la
formation du nouveau gouvernement, avec la nomination de 11 femmes Ministres
sur 32 (34%), contre 9 Ministres femmes sur 36 (25%) avant.
Cependant,
et en dépit des progrès, beaucoup reste encore à faire. La loi est confrontée à
des défis d’application majeurs : par exemple, un nombre important de
partis politiques n’a pas respecté les dispositions de l’article 3 concernant
l’alternance des sexes lors de la constitution des listes pour les élections
communales de novembre 2016, a indiqué le chargé de programme droit de l’Homme
de l’Union Européenne.
A en croire
le dossier de presse, les résultats attendus de cet atelier sont entre autres
que : 50 acteurs ayant une meilleure information sur les orientations, les
objectifs et les enjeux du projet LePAF, un (1) draft de document commun de
position pour un renforcement de la représentativité des femmes dans les
instances de prise de décisions est élaboré par les femmes des OSC et des
partis politiques, les résultats de l’étude sur la situation politique des
femmes sont partagés et discutés par les participants et que la plateforme est
présentée aux autorités et aux médias Issa D. Morba.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire