vendredi 5 octobre 2018

LePAF


La question genre au cœur des problématiques

L’hôtel Maeva palace de Bamako a servi de cadre, le mercredi 3 octobre 2018 à l’atelier national de lancement du projet Leadership Politique Accru des Femmes au Mali <<LePAF>>, sous le thème <<participation politique au Mali, défis et perspectives pour une meilleure représentativité des femmes. >> La cérémonie placée sous la présidence de la représentante du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Me. Haidara Bernadette Keita, en présence du chef de la coopération délégation de l’Union Européenne, M. Geza Strammer, du secrétaire exécutif  du réseau international Enda Tiers Monde, M. Moussa M’Baye, la coordinatrice de la plateforme des femmes, Me. Bouaré Fanta Dienta, du représentant d’Enda Mali, Cheikna Bagayoko et plusieurs autres acteurs.

L’objectif global du projet est de renforcer l’équité de genre, à travers l’amélioration de la participation politique des femmes dans les instances électives, nominatives et les sphères de prise de décision afin d’atteindre les objectifs du développement durable(ODD) tant poursuivis.

 Selon M. Strammer, la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit, ainsi que le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, sont  au cœur des politiques de l’Union Européenne, y compris dans le cadre de son action extérieur et de sa coopération au développement.
En ce sens, l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l’Homme fournit un soutien direct aux organisations de la société civile afin de les renforcer, dans leur diversité, tout en leur permettant de jouer leur rôle dans la démocratisation et le développement du pays.

Dans le cadre de cet instrument, en 2017, un appel à proposition avec deux priorités principales, la protection et promotion des droits et de la place des femmes dans la société,  la protection et la promotion des droits civils et politiques a été lancé. L’ONG ENDA  a été sélectionnée pour la premiere priorité ensemble avec trois autres organisation de la société civile (Save the children, planBorneFonden et Fondation Hirondelle), tandis que l’ONG AMAPROS l’a été pour la deuxième.
Ensemble, les cinq actions sont financées à plus 1 300 000 000 F CFA par l’Union Européenne.
L’action proposée par ENDA, dont l’objectif général est de contribuer à ce que les femmes soient d’avantage représentées à l’Assemblée Nationale et au sein des partis politiques, avec un accent sur le respect de la loi <<genre>> de 2015, nous a paru particulièrement pertinente dans le cadre de l’année électorale 2018.

Les femmes  Maliennes sont très peu visibles et très peu représentées dans la sphère publique. Elles sont en effectifs réduits et généralement positionnées à des niveaux de responsabilité intérieurs à ceux des hommes. Le nombre de femmes dirigeantes de partis politiques, députées à l’Assemblée Nationale ou ministres au sein du gouvernement est largement inférieur à celui des hommes. Dans le but de corriger ces inégalités, la Loi N 2015-052  du 18 décembre 2015 instituait des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives imposait un seuil minimum de 30% de représentation pour les femmes/ hommes. L’application de cette loi a déjà donné des bons résultats, comme on l’a constaté lors du scrutin communal du 20 novembre 2016,  qui a conduit à l’élection de 2830 femmes conseillères (soit 25,6%) contre 7% auparavant, ou plus récemment, lors de la formation du nouveau gouvernement, avec la nomination de 11 femmes Ministres sur 32 (34%), contre 9 Ministres femmes sur 36 (25%) avant.

Cependant, et en dépit des progrès, beaucoup reste encore à faire. La loi est confrontée à des défis d’application majeurs : par exemple, un nombre important de partis politiques n’a pas respecté les dispositions de l’article 3 concernant l’alternance des sexes lors de la constitution des listes pour les élections communales de novembre 2016, a indiqué le chargé de programme droit de l’Homme de l’Union Européenne. 

A en croire le dossier de presse, les résultats attendus de cet atelier sont entre autres que : 50 acteurs ayant une meilleure information sur les orientations, les objectifs et les enjeux du projet LePAF, un (1) draft de document commun de position pour un renforcement de la représentativité des femmes dans les instances de prise de décisions est élaboré par les femmes des OSC et des partis politiques, les résultats de l’étude sur la situation politique des femmes sont partagés et discutés par les participants et que la plateforme est présentée aux autorités et aux médias Issa D. Morba.

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