samedi 23 juin 2018

A quelle race d’hommes politiques appartient Moussa Mara ?




A quelques encablures de la tenue de l’élection présidentielle, prévue dans moins de deux mois, un leader politique nommé Moussa Mara continue toujours de se signaler par des prises de positions à la limite de la folie.
Depuis son éphémère nomination à la tête du gouvernement en 2013, le président du parti Yéléma n’arrive plus à retrouver sa lucidité. Se battant constamment contre des moulins à vent, l’ancien Premier ministre du président IBK a visiblement pris très mal la façon dont il a été congédié de la Primature où, il s’était signalé par une piètre gestion. La manière maladroite avec laquelle il a abordé la question (polémique) de l’ancien avion présidentiel et sa visite de Kidal (qui s’est achevée dans un bain de sang pour plusieurs militaires et représentants de l’Etat) ont révélé un bonhomme très pressé d’occuper les plus hautes fonctions de l’Etat, sans même en avoir l’aptitude, la valeur et la compétence d’un certain Emmanuel Macron, dont l’exemple semble lui dire : «Le challenge est bien possible !»
Ainsi, on a vu Mara, après son départ de la CMP, prendre officiellement position contre le régime. De fervent défenseur du président IBK, il a fini par devenir l’un de ses plus farouches détracteurs.
Toute honte bue, l’ancien Premier ministre fait le tour des ateliers de formation, s’invite sur les plateaux de télé, si ce n’est dans les studios de radios pour tenter de dépeindre en noir ce qu’il a, un certain moment, soutenu, défendu et justifier arguments à l’appui. C’est cet homme politique, constamment à la cherche d’une branche à laquelle s’accrocher, qui a tenté de se lancer à la conquête du fauteuil d’Adama Sangaré, maire du District. Il voulut pour ce faire aller sur une liste commune avec l’URD. Ce que beaucoup d’observateurs avaient qualifié de mariage de circonstance a effectivement fait l’effet d’un feu de paille. A cause des prétentions démesurées de Mara qui voulait prendre la tête de cette liste. Ce que Soumi a d’ailleurs trouvé très osé de sa part. Après le divorce, Mara a cru, un certain temps, que son salut pouvait venir des courants religieux, notamment la communauté musulmane.
Quelques semaines avant le report des régionales et du District, Mara avait déjà fait le tour de pas mal de mosquées de Bamako pour des discours à connotation politique et partisane. La suite est connue.
Avec le report de ce scrutin pour lequel il était parti pour faire flèche de tout bois (pour l’emporter), le président de Yelema devrait revoir sa stratégie et l’adapter, cette fois, à la nouvelle donne : la présidentielle. Et, encore une fois, il est de ceux qui se sont empressés pour une déclaration de leur candidature. Mais, au fur et à mesure que la date approche, tout indique qu’il a commencé à prendre tout l’enjeu des joutes pour lesquelles il ne lui manque pas que les moyens financiers. En réalité, il est à la tête d’un parti qui ne peut même plus mobiliser des moutons, à fortiori des militants. Ce qui l’a conduit à défendre ces derniers temps l’idée d’un rassemblement contre le président sortant. Mais, au passage, il tacle certains adversaires : Soumaila Cissé, Modibo Sidibé, Soumana Sako, Tiébilé Dramé… On l’a ainsi entendu inviter les électeurs à faire le choix «d’un leadership jeune » en envoyant à la retraite forcée tous ces hommes politiques qu’il considère, à tort ou à raison, comme ayant pris part à la gestion du pays, les dix, voire les vingt dernières années.
Dans ce combat, il a voulu prendre la tête de certains regroupements, mais s’est buté à des challengers plus lourds que lui. C’est le cas d’Alou Boubacar Diallo de Adp-Maliba.
Dans la coalition au sein de laquelle ils devaient se retrouver, avec d’autres candidats comme Cheick Modibo Diarra, Hammadoun Touré, Jeamille Bittar, Modibo Koné, le comportement de Mara a toujours été un obstacle à l’entente et à la cohésion du groupe. Aujourd’hui, de guerre lasse et convaincu de ce que nous disions de lui dans une de nos parutions (un homme politiquement fini), il vient de jeter l’éponge ! Dans une déclaration laconique en date du 15 Juin dernier, il a reconnu qu’il a eu tort de se mesurer à un Emmanuel Macron, qui a de la suite dans les idées et représente une référence pour sa génération. Dans cette déclaration -Que dis-je-dans cet aveu d’incapacité, il (Moussa Mara) dit renoncer à sa candidature au profit de Dr Cheick Modibo Diarra.
Une sortie peu glorieuse pour un jeune prétentieux qui a toujours pris ses rêves pour de la réalité !

Oumar Diamoye

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